Eléments d'analyses

Publié le par Chloé

 

 

A Trier:

 

Il n'existe pour l'instant aucun chiffre national mais on sait que le nombre de personnes en situation de grande précarité sociale et/ou professionnelle a progressé. (I-1)

 

Leurs situations et leurs histoires sont diverses et n'ont le plus souvent rien en commun, pourtant la raison de la chute la plus fréquente est la perte d'un emploi, redoublée d'une séparation due au chômage qui se prolonge et à un comportement hostile. (I-2)

 

Cette perspective à laquelle chacun d'entre eux n'avait jamais pensé, cette situation qui paraissait à leurs yeux si lointaine, ne leur a pas permis de s'armer contre. N'ayant souvent fait aucune économie, la chute n'est plus très loin, les dettes et les factures impayées s'accumulent dans la boîte aux lettres, les amis disparaissent et les huissiers menacent :

C’est la fin ... Beaucoup d'entre eux partent avant l'arrivée des huissiers ne pouvant surmonter la honte et la tristesse qu'ils éprouvent. (I-2)

 

Etre clochard signifie être perdu à jamais, marqués par des gestes de renoncement, de rejets, ils vivent seuls, détachés de toute vie sociale, dans un perpétuel brouillard, ils ont perdu toute envie de s’en sortir. Ils sont repérables par leur manque d'hygiène, leur totale indifférence à tout et à eux-mêmes. N'ayant plus une image d'eux-mêmes qui se tiennent, ils s'enfoncent peu à peu dans l'animalité. (I-1)

 

 

Ils sont souvent victimes d'un rejet familial ou alors devenus indésirables. (I-2)

Là aussi leur passé indique déjà une enfance des plus difficile. (I-1/2)

Au centre d'accueil du Secours Catholique de Dijon, 80 à 90% des jeunes sont d'anciens pensionnaires de la DASS. (I-1/2)

D'autres chiffres sont tout aussi révoltant, tels que ceux du sillon à Lyon où 91% des jeunes reçus sont en ruptures familiale.(I-2)

Le Secours Catholique de Valence accueillait 1100 errants en 1989 dont plus de 35% n'avaient pas 30 ans.(II-2+I-1).

En plus de cet handicap familial important, les jeunes SDF ont un niveau d'étude très bas.  (I-1)

 

Ils sont 120 000 à quitter tous les ans l'école sans qualification, 800 000 à avoir moins de 26 ans et à ne maîtriser ni les quatre opérations, ni la règle de trois .(I-1)


Ils sont souvent victimes d'un profond racisme de la part des Français SDF qui les tiennent pour responsables de leurs malheurs, au même titre que le système social. (I-4+I-5)

 

Le nombre de Sans Domiciles Fixes est complexe à évaluer pour deux raisons : La première est que c’est une population nomade il y a donc le risque de comptabiliser deux fois la même personne ou d’en oublier ; la seconde est qu’il n’existe à ce jour aucun outil statistique adapté. Cependant l’INED (Institut National d'Etudes Démographiques) en a tout de même comptabilisé entre 80 000 et 100 000, ce qui représente environ 0.15% de la population française. (I-1)

 

 

 

Peut-on "sortir" de cette situation aujourd’hui compte tenu du peu d’emplois disponibles sur le marché et du manque important de logements sociaux ?
On peut toujours « s’en sortir ». C’est naturellement plus difficile quand l’accès aux emplois et aux logements est plus difficile. En outre, il s’agit toujours d’une compétition ou d’une concurrence. Quand les biens sont rares, il faut toujours que des choix soient effectués (proposer un logement à tel ou tel ménage). Ainsi ce sont le plus souvent ceux qui sont le plus aisément ou le plus directement assistés qui peuvent bénéficier d’un service. D’autres, plus en difficulté, peuvent se trouver éloignés des équipements et des prestations d’aide. Cependant je pense, à la différence d’autres observateurs, qu’il n’y a pas de fatalité ni de déterminisme. Il y a toujours des exemples de sortie de ces situations, même les plus extrêmes. En témoignent toutes les personnes ayant longtemps vécu à la rue, parfois avec de graves dépendances (alcool, drogue), et qui ont été remises sur pied, avec des associations et/ou des services sociaux.
  (I-4)

Les différentes lois sur le vagabondage ont-elles accentué ou aggravé leur situation ?
Depuis 1994, vagabondage et mendicité ne sont plus des délits. Depuis la fin des années soixante-dix ces délits ont été de moins en moins utilisés pour enfermer ou repousser les pauvres. La principale conséquence, selon moi, a été une certaine facilité de la vie quotidienne des SDF qui ne sont plus obligés de se cacher ou de rester concentrés dans certains quartiers. Aussi sont-ils devenus de plus en plus visibles. Le retour à une certaine criminalisation de la pauvreté, notamment par l’intermédiaire administratif des arrêtés anti-mendicité estivaux, pousse à nouveau les SDF soit à se cacher, soit à quitter un endroit pour un autre. Il s’agit du volet coercitif de ce que je baptise un jeu de « ping-pong » consistant à se renvoyer les personnes et les responsabilités d’un site à l’autre et d’une institution à l’autre.
(I-4)

Quel type d’accompagnement éducatif ou social, voir thérapeutique est-il nécessaire de mettre en place pour aider ces personnes ? Le travail social a-t-il selon vous une mission ou un rôle à jouer pour tenter d’éradiquer ou de réduire le nombre de SDF ?
La problématique centrale, à mon sens, est de savoir jusqu’où il est nécessaire de spécifier les interventions en direction des SDF. La prise en charge des SDF doit-elle être une spécialisation professionnelle particulière, reposant sur des bases juridiques et des institutions spécialisées ? J’en doute fortement. Je pense que la question SDF est un concentré de tous les problèmes sociaux et urbains contemporains. Ce ne sont pas des interventions à la marge qui peuvent apporter la solution au problème. Ce sont plutôt des réformes générales de la protection sociale. Concrètement il s’agit de savoir si quand une personne semble en mauvaise posture à la rue, quelle qu’elle soit, il faut appeler la police, l’hôpital, les pompiers (des services publics, proposés à tout le monde) ou bien s’il faut faire appel à des opérateurs singuliers qui ciblent les SDF (samu social, accueil de jour, etc.). Je ne nie absolument pas leur utilité ni, surtout, leurs qualités. Je remarque seulement que depuis vingt ans on accumule chaque année, généralement dans l’urgence et l’émotion hivernales, des innovations très spécialisées, et qu’on annonce en même temps que les difficultés ne font que s’aggraver. Plutôt qu’un accompagnement spécial, je crois que le travail social, et plus largement toute l’architecture de notre protection sociale, devraient viser une approche universelle des gens plutôt que de s’attacher à découper les difficultés en tranches particulières. Ceci n’est pas qu’un vœu pieu. Un programme de simplification et d’unification de nos interventions sociales est possible.
(II-1+2+3+4)

Peut-on en déduire que notre société mérite ses SDF ? Ou qu’elle en a besoin pour justifier l’assistanat, la charité, ou simplement mieux faire accepter à une certaine population, certaines restrictions d’acquis, de salaires, ou de travail ?
Toute une tradition sociologique insiste sur les fonctions positives de la pauvreté. Les pauvres ont longtemps eu une place et un rôle social relativement spécifiés. La charité à leur endroit permettait de se rapprocher du paradis. Il est vrai également qu’une autre tradition sociologique considère que l’existence de populations miséreuses permet de faire accepter sa situation, un peu moins désastreuse, à une population laborieuse. Je pense que ces schémas conservent une part de validité. Cependant, depuis l’après-guerre, et avec toutes les constructions législatives autour de la lutte contre l’exclusion, il faut souligner que les SDF sont progressivement passés du droit pénal au droit social. Ce ne sont plus des asociaux à repousser, ni seulement des personnes à assister, ce sont aussi des citoyens dotés de droits civils, civiques et sociaux. Naturellement leur situation peut toujours être redoutée, mais je ne crois pas.
(?????????)

 

  Ne plus avoir de foyer, au départ c’est une sensation de liberté. Mais très vite la réalité vous rattrape.

 

 

 

 

 

 

 

 

  Voir la fondation caritas france !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Trié - multiparties

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